Manifestation des retraités pour la défense de la Sécurité sociale, "c’est un sujet qui concerne tout le monde"

"C’est une manifestation pour les retraités aussi bien que pour les actifs. Notre retraite, c’est la retraite de demain des actifs",

Gérard Bonneau, secrétaire général du collectif.

Répondant à l’appel national d’une intersyndicale de retraités (CGT, FSU, CFTC, CFE-CGC, Solidaires, Unsa...), plus de 600 personnes se sont retrouvés ce jeudi en début d’après-midi place Delille à Clermont-Ferrand pour rejoindre en cortège l’Agence régionale de santé (ARS) de l’avenue de l'’Union-Soviétique. Une destination en rapport avec leurs revendications puisque les manifestants dénonçaient « les récentes attaques du gouvernement concernant la protection sociale ».

Venus  par cars de l'Allier, du Cantal et de la Haute-Loire, de très nombreux retraités ont envahi la place Delille.

Pourquoi les retraités sont-ils prêts à se mobiliser aujourd'hui ?

Cela fait plus d'une décennie que les retraités sont désignés comme responsables de tous les maux de la société, des déficits de la sécurité sociale, des consommateurs de médicaments, de vivre mieux que les actifs, d'être propriétaires et d'économiser leur loyer tandis qu'ils accumulent sur leur livret d'épargne etc. 

Et chaque jour, gouvernement et patronat sortent une piste pour que ce soit par les retraités qu'ils puissent imposer le financement de leurs politiques budgétaires d'austérité. La réalité des retraités n'est pas celle qu'on veut bien nous montrer dans les médias : deux millions de retraités vivent en dessous du seuil de pauvreté et 60% touchent une pension inférieure au SMIC.

À l'exception de FO, toutes ces organisations ont appelé  à se mobiliser ce 20 mars, et  lancent une campagne revendicative sur « la reconquête de la sécurité sociale » tout au long de l'année 2025. Cette campagne a pour objectif de célébrer les 80 ans de la sécurité sociale de manière revendicative. 

Il faut bien mesurer que notre sécurité sociale fait l'objet, depuis sa création, d'attaques incessantes de la part du patronat et des libéraux, qui remettent en cause sa pérennité. 

L'action du 20 mars des retraités s'inscrit dans un processus revendicatif qui porte dans un même mouvement le niveau des pensions de base et complémentaires et leur revalorisation, le droit à la santé et l'accès aux soins.

Cette journée nationale d'action unitaire des UFR (Union Française des Retraités) et USR (Union Syndicale des Retraités est une première étape de la campagne de reconquête de la sécurité sociale. Elle est décentralisée en région, pour aller en direction des ARS ou des préfectures.

Une forte présence du PCF

"La situation sociale des retraités se dégrade fortement depuis plusieurs décennies en raison du travail de sape mené par les gouvernements successifs. La pauvreté se développe et se pose les questions de santé, de logement, d’accès aux soins et aux services publics" dénonce Pierre Miquel, secrétaire départemental du PCF.. 

"Les communistes appellent à agir pour l’augmentation immédiate de 10 % de toutes les pensions et pour une loi pour rétablir la retraite à 60 ans à taux plein avec une pension à 75 % du revenu net d’activité."

A la reconquête de la sécurité sociale

Une prise de parole  de Roland Lebeau (secrétaire départemental FGR FP 63) devant les locaux de l'ARS clôt cette journée. Roland Lebeau demande de vrais moyens pour la Sécurité Sociale et un arrêt des menaces de remplacement de la sécu par un système d'assurance santé partiellement ou totalement privé.