DÉDÉ QUITTE L’ARÈNE MAIS PAS LES GENS !

"Monsieur le Premier Ministre, nous sommes à un point de bascule. Monsieur le Premier Ministre, je vous appelle solennellement à un sursaut, j’oserai même dire à un coup de force… un coup de force démocratique."

André Chassaigne

André Chassaigne s'est adressé au Premier ministre François Bayrou, qu'il a interrogé sur les "coups de force démocratiques" récurrents ces dernières années, dans lesquels il classe l'échec du conclave sur les retraites. "Vous-même n'avez-vous pas délibérément trompé les Français, les représentations syndicales et notre Parlement en organisant un conclave de façade alimentant de faux espoirs chez ceux qui souffrent déjà de la réforme des retraites ?", a-t-il lancé. "La violation de la séparation des pouvoirs conjuguée à la brutalité des annonces met en péril notre démocratie ici comme dans le pays", a poursuivi l'élu de gauche. 

André Chassaigne a ensuite accusé François Bayrou d'aligner sa "méthode" et son "programme" sur "l'agenda de l'extrême droite" alors que "nous avons plus que jamais besoin d'une nation unie, unie au service de la cohésion et de la paix". "Je vous appelle solennellement à un sursaut, à un coup de force, mais un coup de force démocratique", a-t-il conclu.

 

 

Hommage émouvant de Sébastien Jumel à André Chassaigne :

DÉDÉ QUITTE L’ARÈNE MAIS PAS LES GENS !

 
 
 
"André Chassaigne, le président de mon groupe à l’Assemblée nationale quand j’y siégeais, groupe communistes et ultra-marins, mon ami, celui que je n’appelais que Dédé a passé la main cet après-midi avec une dernière question au gouvernement dans l’hémicycle. 
 
Il y siégeait avec assiduité depuis 2002. Tous les bancs l’ont salué chaleureusement, une chaleur qu’il incarnait, mais pour autant jamais prêt à vendre ses convictions pour un plat de lentilles, n’oubliant pas l’en-bas d’où il vient, il a posé une dernière question au Gouvernement, sans concession, sans vendre sa moustache, appelant le Premier ministre à un coup de force démocratique pour restaurer l’unité du pays.
 
On peut être courtois et soi-même, courtois et en colère, courtois et coco contre des choix politiques qui font mal aux vies.
 
Il est ainsi Dédé avec qui j’ai travaillé, Dédé venu en pays de Bray avec moi défendre sa loi pour une retraite agricole digne.
 
Sincère, humain, la parole et les mots aiguisés comme un couteau de Thiers, son pays du Puy de Dôme, subtil et fort comme la Fourme un de ses fromages et même, finaud comme une gorgée de Saint-Pourçain qui vous cueille à jeun, un peu maquignon même, des fois, lui qui aimait, qui aime l’élevage et la ruralité ; lui qui disait toujours en réunion de groupe, « c’est à la fin de la foire qu’on compte les bouses », peut se targuer, alors qu’il ferme la foire aux questions au gouvernement et son activité parlementaire, d’un joli bilan d’engagement au service des gens. 
 

Il va continuer comme élu dans sa commune. Il a raison on ne lâche rien pour le bien commun, pour l’espoir, pour arracher des progrès, pour que la politique ne bâtisse pas des murs sur la haine, les peurs et l’impuissance publique."

Sébastien Jumel

 

 

Bon courage à son successeur, qui travaille avec lui depuis des années, Julien Brugerolles, qui va devenir dans quelques jours, député du Puy de Dôme.

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