"La ligne de l’Aubrac doit vivre". La banderole de la CGT cheminots Auvergne-Nivernais ne passe pas inaperçue sur le viaduc de Garabit. Et, c'est le but. Car si la mobilisation générale pour la ligne de l’Aubrac n’est pas nouvelle, une piqûre de rappel s’imposait sur l’aire de Garabit de l’A75, puis en gare de Saint-Flour, où syndicats, usagers, élus, associations et collectifs de défense se sont retrouvés. Tous unis "pour le développement et le prolongement de la ligne en TER jusqu’à Neussargues", affirmait Hervé Gonthier, secrétaire régional de la CGT cheminots Auvergne-Nivernais, à l’initiative du rassemblement.
Car les travaux chiffrés à 40 M€, entre Loubaresse et Andelat pour remplacer les 26 kilomètres de rails dits "à double champignon", auraient dû commencer en ce début de mois de juin. "Mais la SNCF les a annulés, faute de financement", déplorait le représentant syndical, exhortant "l’État à prendre ses responsabilités […] en reprenant la main sur le financement des travaux". Comme le réclament également Jacky Tello, président du comité pluraliste de réhabilitation, de défense et de promotion de la ligne SNCF Béziers-Millau-Neussargues ou Patricia Rochès, présidente de l’association des amis du viaduc de Garabit. "Si ces travaux ne sont pas réalisés, la ligne sera fermée aux voyageurs fin décembre, et au fret en 2024", insistent-ils.
Il faut croire que cette nouvelle mobilisation, après la dernière en date à Saint-Chély-d’Apcher le 12 juin, "a servi", assurait Hervé Gonthier, avec une satisfaction cependant toute mitigée :